Introduction aux produits dérivés
Pour vous introduire les produits dérivés se sont un peu comme des Avengers de la finance mais sous formes de valeurs mobilière de placement. Pour être un peu plus clair, ils sont un peu de partout beaucoup de personnes ont en entendu parler sans savoir ce qu’est leur vraie utilité et un seul épisode ne sera pas assez pour les introduire.
En premier lieu, un produit dérivé qu’est-ce que c’est ? Pour faire simple, un produit dérivé est un produit financier n’est intrinsèque mais dépend (dérive) d’un autre actif ou d’un groupe d’actifs sous-jacents. Ce qui pourrait être expliqué comme un point de référence. Les plus courants sont les actions, les obligations, les matières premières, les devises, les taux d’intérêts et les indices boursiers. Pour revenir à la nature d’un produit dérivé, c’est tout simplement comme un contrat financier négociable entre deux ou plusieurs parties portant droit sur un autre actif. En d’autres termes, l’une s’engageant à verser à la seconde un titre ou une somme monétaire à une date, pour une quantité et pour un prix, tous trois spécifiques et convenus au préalable. Une fois les termes d’un contrat négociés, ceux-ci portant essentiellement sur les flux financiers issus de la négociation, l’instrument sous-jacent ne sera physiquement pas échangé au moment de la négociation car ces échanges peuvent être optionnels (cas des options), différés (futures ou contrats à terme) voire ne jamais avoir lieu (swap de taux). En effet, les instruments liés aux produits dérivés sont nombres, d’où la nécessité d’un prochain article.
Ces dits produits dérivés peuvent être négociés de gré à gré (Over The Counter) mais peuvent aussi l’être sur les places boursières principales. Ceux négociés de gré à gré, présentent généralement une plus grande possibilité de risque de contrepartie et de plus ils ne sont pas réglementés contrairement aux seconds qui sont standardisés et plus fortement réglementés.
Maintenant que nous savons quelle est leur nature, nous sommes en droit de nous demander à quoi servent-ils ? Si je devais le résumer en une phrase, elle serait « ça dépend ». En effet, comme dit précédemment, les produits dérivés sont nombreux et forcément leurs fonctions et utilités varient, cependant, on peut tirer 5 grand axes des produits dérivés en général.
Leur première fonction et celle pour laquelle ils sont le plus connus, c’est l’atténuation des risques. Les produits dérivés sont en effet conçus pour pouvoir aider ceux qui les utilisent à atténuer les risques associés à d’autres placements. À l’origine, ils étaient utilisés pour assurer l’équilibre des taux de changes pour les biens échangés au niveau international.
Le monde et la finance évoluant perpétuellement, les produits dérivés se vont vus rattachés de nouvelles fonctions. En effet, outre, couvrir une position, ceux-ci peuvent dorénavant être utilisés à des fins spéculatives sur le mouvement d’un actif au quel ils sont rattachés, ou bien même à être utilisés comme un effet de levier aux avoirs.
Commençons par l’aspect le plus simple à comprendre lorsqu’on parle de produits dérivés.
La réduction du degré d’exposition au marché, aux taux d’intérêts, au taux de changes et bien d’autres. Pour ce faire, on recourt à des opérations dites de « couverture » ou « hedging ».
Derrière cette réduction se cache une méthode qui consiste à prendre position sur un produit dérivé afin de se protéger contre les fluctuations du prix du sous-jacent. Cette dernière, en prévention des risques, est désignée comme “transaction de couverture ». Cette stratégie a pour but de limiter les pertes en cas de fluctuation négatives du prix (ou positive si la prise est négativement liée), mais en contrepartie, cette couverture réduit d’autant les gains liés aux fluctuations positive et donc aux possibilités de bénéfice.
Cette possibilité permet aussi plus de flexibilité, lorsque vous négociez directement l’actif sous-jacent.
A l’inverse de cette utilisation dites de couverture, les produits dérivés peuvent, tout aussi bien être utilisés à des fins spéculatives. Pour ce faire, les investisseurs parient sur les potentiels mouvements des marchés financiers. Même si la couverture fait un peu partie de cette stratégie de spéculation, du fait de la possible mouvance des marchés, l’arbitrage avec l’effet levier sont des fonctions plus directement liées à ce phénomène de spéculation.
Si vous avez lu les articles précédents vous devriez savoir ce qu’est l’arbitrage, mais pour ceux qui nous rejoignent, ici, par un arbitrage on entend acheter des produits dérivés sur un marché et les revendre simultanément sur un autre marché et tirer profit de l’écart de valeur entre ces deux marchés. Dans ce cas-ci, la définition d’arbitrage reste similaire mais diffère quelque peu. En effet, pour les produits dérivés, l’arbitrage correspond à l’écart de valeur du marché d’un instrument dérivé et celle de son sous-jacent. Il peut prendre une position inverse simultanément sur le marché au comptant du sous-jacent et sur l’instrument dérivé. Ce type de stratégie peut être utilisé avec les « floating rate notes », permettant de lutter contre les fluctuations trop importantes des sous-jacent conduisant à des gains certes moins importants mais nettement moins risqué.
Pour en finir avec les avantages et fonctions des produits dérivés, l’effet levier ou « leverage effet ». En introduction à cette partie, l’effet levier est, ici, simplement le potentiel d’amplification dû à un choix de stratégie de placement. L’un des principaux avantages de l’effet levier est un cout moins élevé permettant d’atteindre de fort rendement si celui-ci est correctement construit. Le potentiel d’amplification est d’une importance primordiale pour ceux qui désirent se prémunir contre le risque, car il permet de bâtir une couverture avec une somme d’argent plus faible que celle qu’il faudrait débloquer autrement. L’opération de couverture serait souvent irréalisable sans l’important potentiel d’amplification des produits dérivés.
Les inconvénients des produits dérivés
Seulement, comme de partout, les produits dérivés ne sont pas parfaits. Basés sur le prix d’un autre actif, les produits dérivés sont souvent considérés comme difficiles à évaluer. Ce qui logiquement comprend des risques de contrepartie, tout aussi difficile à prévoir et à évaluer. La plupart des produits dérivés sont également sensibles aux variations de maturité, du coût de détention de l’actif sous-jacent et des taux d’intérêts. Voilà pourquoi leur valorisation est plus incertaine que pour des produits financiers non dérivés.
Une autre des caractéristiques des produits dérivés qui le rendent difficile à évaluer, dans le temps, est le fait que celui-ci ne soit pas de valeur intrinsèque car, comme dit précédemment, sa valeur directement évaluée à partir d’un autre actif sous-jacent – il est, de ce fait, vulnérable aux sentiments et au risque du marché. Il est possible que des facteurs d’offre et de demande fassent monter et descendre le prix d’un produit dérivé et sa liquidité, indépendamment de ce qui se passe avec le prix de l’actif sous-jacent. Le meilleur exemple de ce genre de fluctuations dû à des réactions de marché est assez récent, c’est bien évidement « l’affaire de Game Stop ». Pour résulter cette affaire, des hedge funds avaient « parié » contre Game stop et donc à sa fin mais des utilisateurs de réseaux en ont décidé autrement, en investissement massivement de le cour de ce dernier, causant l’échec des prévisions de certains Hedge funds.
Ce qui amène à un autre défaut, celui des effets levier. Discuté précédemment, les effets levier sont à double tranchants avec eux pas de demi-mesures car tout est amplifié : soit vous gagnez en fonction de l’effet de « ce levier » soit vous perdez de la même manière.
En d’autres termes, il peut augmenter le taux de rendement, comme il peut gonfler le montant des pertes plus rapidement.
D’un point de vue tout autre, les produits dérivés indexés sur des sous-jacent ont pu avoir un impact sur leur valorisation mais ont été souvent (et continue) accusés comme la source d’une trop grande volatilité du marché. Comme ce fut le cas pour le prix de certaines « comodities » comme le pétrole et produits liés à l’alimentaires comme les céréales. Les mouvements de prix alimentés par ce genre de pratiques peuvent mener à des bulles spéculatives, qui gonflent la valeur intrinsèque d’un actif au-dessus de son cours du marché normal. Le meilleur exemple pour illustrer ce propos est bien évidement 2008 et la crise des subprimes, avec la bulle immobilière américaine. Malheureusement, lorsque que des bulles se créent, elles ne se dégonflent que rarement d’elles même et éclatent. Dans ce dernier cas, les effets sont généralement dévastateurs pour les marchés et impactent même les économies de pays du monde entier.
Note de l’auteur :
Merci à tous pour la lecture de cet article assez complexe du fait de son sujet. En effet, les produits dérivés sont un domaine extrêmement intéressant mais tout aussi complexes et difficile à introduire sans omettre des informations. Je tenais donc à préciser que cet article n’est qu’une préface comparée à ce que sont les produits dérivés dans leur ensemble. J’espère, tout de même, que cet article vous aura intéressé et surtout vous aura donné l’envie d’en savoir plus.
Si je devais vous recommander un livre ça serait Options, Futures, and Other Derivatives, 10th Edition de John C. Hull
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